LE PATRIMOINE NATUREL
Située dans une zone de dynamique fluviale active de la Loire, la Réserve naturelle renferme une grande diversité d'habitats auxquels sont liées de nombreuses espèces animales et végétales, pour certaines patrimoniales et à enjeu de préservation élevé.
Les oiseaux
On y trouve de nombreuses espèces d'oiseaux, nicheurs ou hivernants, notamment dans les zones alluviales de grèves et pelouses, comme l'Oedicnème criard, le Petit gravelot, les sternes pierregarin et naine, ainsi que le Balbuzard pêcheur.
Les falaises d'érosions accueillent de belles populations de Guêpier d'Europe et Hirondelle de rivage.
La grande gravière centrale est aujourd'hui un site d'hivernage pour de nombreux canards.
Oedicnème criard © CEN Allier - R. DESCHAMPS
La flore
La Réserve naturelle renferme en ces grèves d'importantes populations de la Piloselle de la Loire. Cette petite plante à fleurs jaunes est endémique du bassin de la Loire et entièrement dépendante de la dynamique fluviale du fleuve.
On y trouve également d'autres espèces rares comme le Buplèvre de Gérard, l'Hydrocharis des grenouilles ou la Lindernie rampante.
Les inventaires réalisés sur la flore en 2016 et 2018 ont permis de recenser 315 espèces, dont 20 espèces sont considérées comme patrimoniales.
Piloselle de la Loire © CEN Allier - R. DESCHAMPS
Les mammifères
On retrouve également quelques mammifères intéressants comme le Castor d'Europe et la Loutre d'Europe. La diversité d'habitats en fait également un terrain de chasse favorable aux chauves-souris.
Crayon de castor © CEN Allier - R. DESCHAMPS
Les amphibiens
La variété d'annexes hydrauliques et zones humides sur la Réserve naturelle permet le maintien de 6 espèces d'amphibiens. Des actions ont été réfléchies afin de préserver ces milieux, mis à mal par les conditions météorologiques de plus en plus chaudes et sèches.
Rainette verte © CEN Allier - R. DESCHAMPS
Les coléoptères
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Les coléoptères sont bien représentés dans la réserve avec 185 espèces inventoriées dont 120 saproxyliques (espèces liées au bois mort ou aux arbres sénescents, à des champignons lignicoles ou encore de la présence d’autres organismes saproxyliques). Certains sont particulièrement rares et servent donc d’indicateurs de la valeur biologique des forêts. Une espèce rare a été retrouvée lors des inventaires, il s’agit de Nematodes filum dépendant du bois mort de hêtre.
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La Cicindelle hybride © CEN Allier - R. DESCHAMPS
Les libellules et demoiselles
Les milieux aquatiques, qu’ils soient stagnants ou courants, sont des lieux de vie pour les Odonates (libellules et demoiselles). La moitié des espèces présentes en Auvergne ont été observées sur la réserve naturelle. On y trouve notamment le Gomphe serpentin, une rare libellule des eaux courantes dont les larves vivent dans le fond sableux du fleuve.