top of page

Le patrimoine historique et les anciennes activités

La Loire, si paisible sur ce secteur, a historiquement connu une activité batelière intense, ponctuée par les haltes des bateaux dans les multiples ports attachés à ses rives, en particulier sur la rive droite de l’actuelle Réserve naturelle. Cette activité s’est éteinte avec la mise en service du canal latéral à la Loire et l’ouverture de la voie de chemin de fer.

Les traces des anciens ports, installations légères, adaptés aux déplacements incessants de la Loire, ont en apparence quasiment tous disparus sur les bords de Loire. Cependant, par le jeu de l’érosion et de la sédimentation, la Loire a pu, au cours de ses déplacements, enfouir les vestiges de ces anciens ports sous ses alluvions (pieux supports de plateforme portuaire en bois par exemple).

Au fil des siècles et des millénaires qui se sont écoulés, la Loire a déposé des sédiments et conservé de multiples trésors paléontologiques (fossiles) ou archéologiques (vestiges d’installations humaines, anciennes embarcations, chargements de bateaux échoués…). Ces vestiges enfouis sont susceptibles de ressurgir au gré de l’érosion des berges. Leurs redécouvertes sont fortuites, comme ce fut le cas en amont de la réserve naturelle, sur la commune de Garnat-sur-Engièvre, aux lieu-dit Les Sables. Une pirogue monoxyle médiévale en très bon état, vieille d’environ 1 000 ans, a été retrouvée dans la berge en cours d’érosion par un pêcheur en septembre 1980. Creusée dans un tronc, cette pirogue de 70 cm de large et 10.70 mètre de long est un des témoins d’une longue tradition de navigation et de commerce sur la Loire.

​L’exploitation de granulats sur la réserve a eu lieu entre 1990 et 2002, avec l’exploitation de 2 gravières. Les vestiges de cette activité sont visibles, et ont donné naissance à de nouveaux milieux aquatiques artificiels qui hébergent aujourd’hui certaines espèces de faune ou de flore remarquables. Par ailleurs, cette activité n’a pas été sans conséquences sur le lit de la Loire. Elle a généré un déficit sédimentaire, causant une incision du lit et un enfoncement de celui-ci de 2 mètres en un siècle au niveau du bec d’Allier.

Grande gravière sur la Réserve naturelle © CEN Allier

bottom of page